lundi 31 août 2015

Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé : Les Anges du Bizarre(Collectif/Avento*)Isabelle ...


Programme Sète Voix Vives
du 22 au 30 juillet
Mes différentes interventions


Samedi 23 juillet
17h00
 Un poète et son éditeur "La lune bleue"
Lecture / débat
Place du Livre
(Place du Pouffre)
 19h00
 Poètes, pécheurs, jouteurs, gens de la mer
 Lecture/rencontre
Passerelle entre les marins tournés vers d’autres rivages de la Méditerranée et la parole des poètes venus de toutes les rives du bassin méditerranéen.
 Terrasse Panoramique, 7 rue Caron
 dimanche 24 juillet
 15h00
 Poésie en voix, poésie en corps
 Poésie sonore et visuelle
Open Space, 8 rue Garenne
 lundi 25 juillet
10h00
 Toutes voiles dehors (Voilier le Laisse-Dire)
 Lecture en mer à bord du Voilier Le Laisse dire (tous les jours) En collaboration avec l’association Cap au large. Tarif bateau 15€ (réservation conseillée auprès du Bureau du Festival).
Voilier Le Laisse Dire, départ bout du Môle Saint-Louis, base Eric Tabarly

Mardi 26 juillet
 21h00
 Lecture musicale sur le parvis
 Parvis chapelle du Quartier Haut
 Mercredi 27 juillet
 15h00
 De voix en voix
 Chaque jour se succèdent tous les poètes invités au Festival.
 Place du Livre
(Place du Pouffre)
 jeudi 28 juillet
 11h00
 Poésie en voix et en musique
 Poésie sonore et visuelle
 Rue Gambetta (partie piétonne)
 Vendredi 29 juillet
20h00
 Poésie à pleine voix
Poésie sonore et visuelle
 Parvis chapelle du Quartier Haut
 samedi 30 juillet
 17h00
 Correspondances
 Quel même écho nourrit ces expressions très différentes qui font la poésie
Lecture/débat Vincent Calvet/Bruno Geneste







Date de la tournée Bruno Geneste 2016
intitulée 25 ans en poésie, 25 poèmes atlantique. 

Conférence avec Paul Sanda à la médiathèque de Cordes sur Ciel lors du Festival des poésies actuelles en juillet 2015.

16 janvier ateliers d’écriture dans le cadre de Taol Kurun.

30 janvier dans le cadre de Taol Kurun médiathèque de Moëlan
Conférence autour du  Surréalisme et la Bretagne 

5 mars les Anges du bizarre Centre Culturel ‘Ellipse

18 /19/20 mars  le chemin des poètes  Durcet (Basse-Normandie)

25 mars à la Grange au conte de Querrien.

1 er  avril conférence autour du  Surréalisme et la Bretagne  Lorient

15 au 29 avril résidence au  Sémaphore I'île d’Ouessant (29)

 12 et 14 mai Maelstrom Festival Bruxelles Belgique

18 et 19 juin Rêves d’Océan Festival Doëlan.

Le 24 juin Solstice de mots Le Trévoux

18 juin hommage à Glenmor à Maël Carhaix.

8 au 10 juillet  Festival Cordes sur Ciel (Tarn)

22 juillet au 30 juillet Festival  Voix Vives, Voix Méditerranéen  à Sète.

Les interventions lectures, performances,
spectacles, conférences.




En images Maelstrom Festival à Bruxelles 10 ème édition avec le Trio Geneste/Seki/Dreau

Avec "De l'écume"








Avec Catherine Dreau l'enchantement


Alain Subrebost " le chaman et musicien.

Magnifique musicien Andréa Seki un harpiste de haut vol



Avant la performance océanique présentation Simona Pettito.
Photos magnifiques de John Sellekaers.


Vient de paraître suite à la performance "De l'Ecume" aux éditions Maelstrom.
Contact scène 06 20 82 82 24.


Résidence Ouessant 2016.






Vient de paraître éditions "Feu-Animal" avec l'artiste
Maël Nozahic. (éditions A/Over, Lyon)




Rencontre/ Lecture à la librairie Pleine Voix le jeudi 26 mai 2016
animée par Daniel Kay. Photo André Jolivet


Vidéo performance "Rituel du Roi Lézard" en hommage à Jim Morrison le 21 mai
(Sur la photo en compagnie de Thomas Desjeammes et Olivia Ruello)
au manoir de Saint Urchaut à l'ocassion de l'exposition "Mondes Parallèles" en partenariat avec le Centre d'Art Contemporain, Atelier Estienne et la Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé. Photos et Vidéo Murielle VANDERPLANCKE. Recueil à paraître avec Paul Sanda juillet 2016.







Les Anges du bizarre bientôt à Cordes-sur-Ciel







Les Anges du Bizarre(Collectif/Avento*)
: Les Anges du Bizarre (Collectif/Avento) Isabelle Moign, Bruno Geneste, Paul Sanda, , Louis Bertholom, Dom Massaut et les musiciens Gurvan Loudoux, Alain Subrebrost.
Contact scène : 06 20 82 82 24



Les Anges du bizarre
Manifeste pour une insurrection poétique




Les anges du bizarre vont dans la lumière au fond de l’écume
Les anges du bizarre vont au creux rituel des roches
Les anges du bizarre vont dans l’eau et la cendre
Les anges du bizarre vont dans la neige du feu

Il est temps de renouer avec la force de l’étendue, retrouver la grandeur au creuset des paroles, celles des forces errantes dont la puissance enfouie transfigure le poème, la porte à incandescence dans la blancheur du flux. Il est question ici de renouer avec rugueuse beauté de ce qui nous entoure et sous la lumière ardente du verbe recréer en nous ce vide plein de sensation, cette constellation du poème de l’univers en perpétuel devenir, celui qui augmente les forces de vie et envisage l’existence sous le signe de toujours plus de réalité, plus de beauté, plus de merveilleux.  Si le surréalisme éternel est ce qui aimante notre démarche, cherche des piques dans le réel pour en exhumer la quintessence, l’inaccessible Grall ou l’or des forbans. Il en demeure pas moins que l’insurrection poétique et ce qu’elle porte en elle de vivifiant, tel un jour de grand vent sur la côte, un jour insurrectionnel en somme où le grand tumulte dans nos songes dresse des figures autour desquels l’esprit danse, chamanise, prend de la hauteur. Il ne serait question d’une quelconque nostalgie, ni d’un retour à une bizarrerie poétique de plus. Mais à un mouvement de haute amplitude dans les régions les plus obscurément lumineuses de l’être. L’objectif étant de topographier les contours où des figures de sable configurent l’éphémère où de vastes champs d’énergies nous saisissent et solidifient  notre présence au monde, façonnent nos paysages, les mélangent, s’élèvent  dans les fumées ontologiques, les vapeurs rituels de la pierre et du vent, des souffles inédits qui placent  la vie même au sens le plus rimbaldien du terme, au-dessus de tout, au cœur même des forces universelles, « L’état primitif du fils du soleil »
L’insurrection poétique est donc un programme culturel, une révolte de l’esprit contre l’aplatissement, l’abêtissement programmé des consciences, l’asservissement des individus par le système, dont la conception productiviste du monde anéantit l’intelligence du cœur, fabrique des individualités étroites sans aucune conception de la grandeur telle que nous l’envisageons, c’est-à-dire un espace ouvert et en perpétuel changement, une approche radicale et exigeante de la vie dans ce qu’elle contient de potentiel  de transmutation des consciences au creuset  océanique des brouillements de l’esprit, des jaillissements du multiple dans l’approche univoque, la coïncidence des contraires telle que les surréalistes l’avaient à maintes reprises éprouvée retrouve ici sa base d’envol, son erg où danse  l’œil à l’état sauvage.  
Les Anges du bizarre de Poe auréolent le feu de la danse de l’esprit dans le crissement quaternaire des galets, la musique ancestrale dans les nuées, la cosmique constellation des phares insulaires dans les courroux de la nuit. Nous retrouvons ce qui palpite et percute le réel, la beauté des paroles, la profondeur du poème comme happé par l’espace de l’écume où le nom devient blancheur, où l’errance dans l’incertitude ouvre son champ d’aventure, au-delà de toute certitude, dans ce qui ne mène parfois finalement qu’à soi, ce soi dans sa totalité mouvante où l’on atteint au fil du hasard les plus secrètes contrées de la possibilité d’une autre espace en soi, une grandeur enfouie sur les lisières du monde.
Il s’agit donc de retrouver la parole magique, la beauté du merveilleux dans les plis d’un remuement perpétuel et c’est au cœur même de la puissance que ce manifeste tente une incursion, une vibrante exploration du paysage des contours intérieurs et extérieurs avec toujours cette tentative d’en extraire la quintessence, l’instant même du surgissement du merveilleux dans le réel, cette mise en abîme de tout l’être au cœur même du tumulte, de chavirement, de ce qui éveille, chahute la conscience et qui est  dans la fureur même de ce déchainement, ce déferlement de forces nues de l’univers où tout Ange du bizarre connaitra un jour dans les hauteurs sémaphoriques, les sensations insulaires de se tenir là debout, là au milieu de ce sanctuaire du milieu des vents, la tour secrète enfin dévoilée.


 Bruno Geneste












Les Anges du Bizarre

(Collectif/Arvento)



Isabelle Moign, Bruno Geneste, Paul Sanda, Dom Massaut.

Musique : Gurvan Loudoux. Montage vidéo Yann De Keyzer.



Le 8 mars 2014 Moëlan-sur-Mer Festival de la Parole Poétique 2013.
Centre Culturel L’Ellipse, première partie Manu Lann Huel et Didier Squiban.
Le collectif des Anges du Bizarre propose des performances inédites, des mises en voix, des éclats de sonorités, des univers où le poème dévale, glisse peu à peu vers l’invisible. Prestation en mars 2014 Festival de la Parole Poétique, MaelstrOm Festival * 8 Bruxelles, le 16 mai 2014, Centre d'Art Contemporain de Pont Scorff, Atelier Estienne, mai 2015.
Contact scène : 06 20 82 82 24.
Production Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé.




samedi 29 août 2015

Récital poétique avec Bruno Geneste et Andréa Seki

Bruno Geneste, écrivain, poète, et Andréa Seki, harpiste, vous invitent à une soirée poétique et musicale inédite. Chacun de leur côté ils ont connu le succès et la reconnaissance, l'un avec ses livres et poésies (dernière parution : Les surréalistes et la Bretagne) l'autre avec ses albums et ses tournées. La musique celtique envoûtante et sacrée d'Andréa accompagne maintenant admirablement bien les vers ciselés et la force de l'écriture de Bruno.
Cette soirée est soutenue par le Centre national du livre et la Drac Bretagne.


Le 22 septembre parution du 24 ème album intitulé "Amzer" d'Alan Stivell dans lequel vous pourrez entendre, extrait de mon recueil " au plus près des limites", une mise en musique et en chanson par Alan de la version de mon poème An tostañ d'an harzou/je marcherai publié en 2008 par les éditions les Chemins bleus. 

vendredi 21 août 2015

Le 27 août 19 h 30  au Café Librairie la Joie de Lire à Saint Guénolé récital "Lecture Baltique, oiseau de froid" avec Andréa Seki

Le 1er septembre MJC de Trégunc lecture/performance avec Isabelle Moign " Deux ombres" dans le cadre de l'exposition de Klervi Bourseul


Mercredi 9 septembre lecture conférence autour des "Surréalistes et la Bretagne chez Max à Quimper à partir de 18 h 


Du 12 au 22 octobre résidence sur l'île Warc'h avec l'ami Paul Sanda 




mercredi 1 juillet 2015



A paraître dans le 24 album d'Alan Stivell "Amzer" le 22 septembre 2015
mon poème/chanson "Au plus près des limites/ En tu-Hont D'An Harzoù "
je marcherai

dimanche 19 avril 2015


L'ouvrage vient de paraître, vous pouvez le commander
directement par  mail ; brunogeneste@wanadoo.fr
Ce livre a obtenu la Bourse Sarane Alexandrian de création d'avant garde
de la Société des Gens de Lettres 2014.
Disponible également chez l'éditeur ou 



samedi 18 avril 2015



Bruno Geneste
Tournée Lectures/ Performance 2015
Bruno Geneste
Tournée Lectures/ Performances 2015
r
Vendredi 22 mai Ange du bizarre Manoir de Saint Urchaut, Atelier Estienne Pont Scorff.
Samedi 23 mai Ange du bizarre Manoir de Saint UrchautAtelier Estienne Pont Scorff  et rencontre lecture avec Paul Sanda "Les surréalistes et la Bretagne" Maison d'Hippolyte de 15 h 30 à 17 h Quimperlé.
Dimanche 24 mai Baltique, oiseau de froid Manoir de Saint Urchaut Atelier Estienne Pont Scorff.
13 juin Ateliers d’Ecriture sur le Festival Rêves d’Océans à Doëlan.
14 juin Baltique, oiseau de froid Les feux de la rencontre à Saint Aubin.
Le 3 juillet rencontre/lecture "Les surréalistes et la Bretagne" librairie Penn da Benn de 18 h 30/19 h 30.
7 juillet lecture autour des textes de la Villemarqué à Quimperlé.
le 10 et 11 juillet, lecture et performance au Festival des Poésie Actuelles Cordes sur Ciel.
Le 22 juillet lecture au Centre D’Art Contemporain de Pont Scorff.
Le 27 août Café librairie La joie de Lire à Saint Guénolé.
7 novembre à la Cigale à Paris lancement du nouvel album d’Alan Stivell,
dans lequel figure mon poème « Au plus près des limites » (version bretonne)
 

13 novembre lecture du Barzaz Breiz de la Villemarqué Manoir de Kernault à Mellac.

jeudi 2 avril 2015

Les essais sur une poétique des contours



Dans le fauteuil bleu de la Médiathèque Robert Badinter Clohars Carnoët 2015
Photo Nina Jolivet.















 Beauté et profondeur d’esprit
par Bruno Geneste

Nous longeons la laisse de haute mer où les forces errantes d’Ovide nous pénètrent l’esprit, nous saisissons ici la beauté nue de ce lieu de grande solitude où les pensées dérivent, acheminent l’homme de l’écume vers des contrées de bouleversement ontologique. Un creuset alchimique où brûle un feu de jouvence, d’ivresse de blancheur par lequel le penseur des lisières, cet insurgé se laisse porter. Il suffit d’un espace ouvert, qui le porte vers des limbes incandescents, pour que s’élabore en lui des perspectives, des aires de danses, des rivages de hautes révélations, des visions claires approfondissant à chaque pas notre rapport au monde. Car la beauté naît de la sévérité, d’une géographie particulière comme mon expérience océanique dans le sémaphore du Créac’h en juin et juillet 2012 sur l’île d’Ouessant, à l’extrême pointe de l’Armorique. Un jour debout derrière les vitres de la chambre de veille, j’ai pu mesurer ou du moins sentir en moi l’ardente braise de la beauté nue et sauvage, cette flamme indocile brûlant la transparence de l’air de sel. Rituel immuable que cette pointe du Pern plongée dans une éternité de blancheur qui me saisissait, chaque matin, derrière les vitres octogonales de l’observatoire. Voilà comment le poète désapprend, se vide de tous les conditionnements. Il suffit pour cela de quitter les sentiers trop fréquentés où nul ne se perd, pour des dérives sur les contours flottants du monde. L’étrange fragilité de la vie avec ses contraires où tout s’oppose participe à faire surgir dans nos vies des pans inconnus de notre être, cette région où seul le vent nous pousse à nous extasier, à glisser peu à peu dans les arcanes de ses lisières fréquentées par l’homme de l’écume. Il marche, tu marches, nous marchons vers ce qui ne tardera par à ce conjuguer à la force errante de ces vagues qui se brisent en moi comme ce lointain de vraquiers, cette nuit et les rumeurs enfouies dans les courroux dilués dans la lumière du matin. Il fallait donc apprivoiser cette beauté en approfondissant ce rapport chthoniens au lieu dans ce qu’il porte de plus aigu et imperceptible, tout ce qui fait de nous des indomptés, des rebelles de la pensée en cube,  bref de cet ennui qui nous gagne lorsque lorsqu’
« on assiste » à ces rencontres littéraires pleines d’intrigues et d’intrigants. Sortons de l’étriqué et brisons la vitre des lieux communs, pour un lieu plus atopique, un non-lieu irrigué par le merveilleux, un lieu ouvert où se perdent les pas de ces insurgés en quête du sens caché, d’une profondeur silencieuse que notre modernité réprouve. Ainsi s’ordonnent en nous les sensations les plus affinées, de celles qui pénètrent loin dans les terres de l’inconscient et qui labourent nos rêves pour en extraire la quintessence des perceptions, le poème devenu homme de l’écume sur le sentier des dunes, en quête de cet instant sublime qu’ André Breton définissait comme un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement.




Dernier recueil  aux éditions Rafael de Surtis








Avec les compagnons de route





Avec le poète tunisien Tahar Bekri avril 2014, Guidel. (56)


Photo avec le poète Paul Sanda 2011 Moëlan-sur-Mer.


Avec le peintre André Jolivet février 2012 Tarbes.



Avec l'écrivain Emmanuel Loi Médiathèque de Saint Thurien février 2014.



Société des Gens de Lettres novembre 2014 remise à Paul Sanda et moi-même
de la Bourse de création d'avant garde Sarane Alexandrian pour notre manuscrit
"Les surréalistes et la Bretagne, le domaine des enchanteurs"

Avec le poète Kenneth White en 2007.


Avec le poète et géographe québécois Jean Morisset
 et le poète scientifique Liam Fauchard 
en mars 2011.

Avec l'ami slameur belge Dom Massaut,
 ma compagne la comédienne et poète Isabelle Moign. Doëlan 2014.

Chez la poète Jacqueline Saint Jean et Isabelle Moign.
 dans le Pyrénéen en février 2012.

Les performance et mise en totem des poèmes.



Avec le collectif les Anges du bizarre mars 2014.



Festival Maelstrom Bruxelles mai 2014




Le blues Sphère à Liège 
en tournée avec les Anges du bizarre mai 2014.


A la cabane d'Hippolyte 
Photo André Jolivet 2010.

Jam Session avec les musiciens  Benjamin Pottel, Alain Subrebost, Gurvan Loudoux
et Eric Ségovia. Centre Culturel L'Ellipse mars 2015.

 Electro-Chamanisme et poème en mouvement .

 Harpe Andréa Seki
Percutions Catherine Dréau

"Baltique, oiseau de froid"


Contact scène : 06 20 82 82 24.
brunogeneste@wanadoo.fr





Extrait de l'ouvrage, " Les Surréalistes et la Bretagne, le domaine des enchanteurs",
 éd. éditinter avril 2015. 


Ces lieux n’ont rien de sacré, ils sont faits de solitude et de vent. Il nous relie au sens Nietzschéen du terme, à la terre, cette aire de danse où la vie est force de pénétration du réel jusqu’à atteindre une conscience plus vive. Ces espaces, où tout ce qui est perçu contradictoirement cesse de l’être, inaugure une poétique subtile basée sur un rapport singulier à la pensée magique. Ils manifestent des univers où la mythologie celtique prend la place essentielle. Ces Hauts Lieux fréquentés par André Breton et ses amis vont des contrées insulaires de l’Ile de Sein à l’île Ouessant, à des régions plus continentales comme Le Pouldu, Lorient, Huelgoat, tous lieux légendaires certes, mais surtout plus loin, lieux de creusement d’un certain état d’être.

Il faut parfois rechercher ce qui unissait les surréalistes à la Bretagne dans le paysage breton d’une autre époque. On y retrouve cette terre première, ce pays oublié dans les brumes gracquiennes, dénudant brusquement ces invisibles contours. Ces espaces nous acheminent vers d’autres possibilités de mouvement, ici et maintenant, creusant des puits insondables dans un obscur lumineux. 

Ces étendues, qui portent à l’élévation, et à des changements progressifs, deviendront pierre d’angle et consolideront l’édifice surréaliste ainsi enfin désenclavé,  permettant la circulation du merveilleux celtique. Lors d’un entretien accordé à François-Marie Périer en 2001, Jean Markale dira en regard de ces sujets : Et ça m'a rappelé les souvenirs de légende concernant les fées de Brocéliande, car j'ai passé toutes mes vacances d'enfance dans cette forêt de Brocéliande et j'ai entendu des histoires fantastiques et je me suis dit que c'étaient des histoires de bonnes femmes, des petits contes qui n'étaient pas connus en dehors de la région, et voilà que dans le programme scolaire, je retrouvais ces héros fantastiques, cette histoire mystérieuse du Saint Graal, et pour moi ça a déclenché un intérêt accru pour ces légendes et pour l'origine surtout de ces légendes en essayant d'aller le plus loin possible dans le temps pour découvrir d'où ça venait. C’est au cœur de la forêt d’Huelgoat que la quête surréaliste prend toute son amplitude et devient une force émancipatrice qui libèrera définitivement l’imaginaire. Nous atteignons ici une dimension archaïque de la pensée de Breton, qui selon Philippe Audoin ne va pas à l’encontre des aspirations surréalistes. N’a-t-il pas sa transposition dans « le long immense et raisonné dérèglement de tous les sens » et les images rapportées par les voyants ne sont-elles pas les épées, les coupes enchantées ? Le poème surgi au moyen de l’écriture automatique n’est-il pas un objet venu d’ailleurs, l’irruption du féerique dans le quotidien ?